
Il existe plusieurs types de contrats d’assurance-vie qui correspondent à des objectifs de placement différents. Le profil de l’épargnant et sa capacité à prendre plus ou moins de risques entrent également en ligne de compte.
Le monosupport en euros : la sécurité avant tout
Le contrat d’assurance-vie monosupport en euros est LE contrat d’assurance-vie par excellence. Egalement appelé « fonds en euros » (ou « fonds euros »), il représente à lui seul 85 % des 1.484,2 milliards d’euros d’encours de l’assurance-vie, selon l’Association française de l’assurance (AFA).
Les contrats en euros offrent, il est vrai, de nombreux avantages. Premier et non des moindres : le capital est garanti. Quel que soit le niveau des marchés financiers, l’épargnant est assuré de retrouver sa mise de départ. Même en cas de faillite de l’assureur et si une autre compagnie ne reprend pas le portefeuille de contrat, un fonds de garantie est alors actionné. Il couvre chaque assuré dans la limite de 70.000 euros.
Si le fonds en euros est adapté à une épargne sur le long terme, il représente également un bon « matelas » pour les coups durs puisque l’épargnant peut à tout moment effectuer des rachats totaux ou partiels. Seul point noir : les fonds euros étant investis à 80% en obligations et compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêts des emprunts d’Etat, ces placements génèrent une faible rémunération. D’après la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), leur taux moyen de rendement s’est situé à 2,80% (net de frais de gestion mais hors prélèvements sociaux) en 2013.
Le monosupport en unités de compte : la performance risquée
Le contrat d’assurance-vie monosupport en unités de compte (UC) comporte une ou plusieurs UC. Ces enveloppes peuvent contenir tous les types de placements : obligations (d’entreprise ou d’Etat), actions, Sicav, Fonds commun de placement (FCP) et même de l’immobilier (SCI, SCPI, OCPI). Par rapport aux fonds en euros, la part des obligations est le plus souvent moins importante et a contrario, celle des OPCVM (Sicav, FCP) plus élevée. Les UC profitent ainsi davantage des hausses de la Bourse.
Revers de la médaille : ce n’est pas l’assureur mais l’assuré qui porte le risque.
En cas de chute des marchés financiers, l’épargnant peut subir une moins-value. Par ailleurs, contrairement au fonds euros, le capital n’est pas garanti. Ce type de placement potentiellement rémunérateur mais risqué est plutôt conseillé pour des profils jeunes ou en complément d’une épargne sécurisée.
Le multisupports : le compromis
Le contrat d’assurance-vie multisupports est composé d’un support en euros et d’une ou de plusieurs UC. Le compartiment en euros présente toutes les caractéristiques et tous les avantages des fonds en euros. Le nombre d’UC n’est pas limité. L’assuré a la possibilité de réaliser des arbitrages, c’est-à-dire d’investir dans le ou les supports de son choix. Des transferts entre supports sont également possibles.
L’assuré a également la possibilité de transformer son monosupport en euros en multisupports. L’amendement « Fourgous », du nom de l’ancien député UMP des Yvelines Jean-Michel Fourgous, adopté dans le cadre de la loi pour la confiance et la modernisation de l’économie (dite « loi LME »), permet aux épargnants de transférer, depuis le 1er janvier 2005, les sommes d’un contrat à un autre.