Comme attendu, l’année 2014 figure parmi les bons crus de l’assurance-vie. Les cotisations (versements) ont progressé de 8% l’an dernier pour atteindre 128 milliards d’euros, selon les données publiées le 29 janvier 2015 par l’Association française de l’assurance (AFA). Dans le même temps, les prestations (rachats totaux et partiels, décès) se sont repliées de 1% à 107 milliards d’euros.
Collecte nette quasi doublée
Du coup, la collecte nette (les cotisations moins les prestations) s’est élevée à 21 milliards d’euros en 2014. Soit près du double de celle de 2013 (11 milliards d’euros). Il s’agit d’un véritable retour en grâce de l’assurance-vie après la décollecte historique de 6 milliards d’euros enregistrée en 2012.
Ses deux principaux concurrents, à savoir l’immobilier et le Livret A, sont, il est vrai, en petite forme. Les particuliers, notamment les primo-accédants, éprouvent de plus en plus de difficulté à décrocher un crédit immobilier. En attendant de pouvoir acheter un jour un appartement ou une maison, ils gonflent leur épargne.
2,50% de rendement moyen en 2014
Or, le Livret A n’est guère attrayant. Avec un taux abaissé à 1% depuis le 1er août dernier, sa rémunération est tout juste supérieure à l’inflation (+ 0,5% en 2014). D’ailleurs, les Français se détournent largement du livret d’épargne réglementée : sa collecte nette a été négative de 6,13 milliards d’euros en 2014, d’après les chiffres de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Les performances de l’assurance-vie demeurent, elles, tout à fait honorables. A en croire les estimations de l’AFA, le rendement moyen des fonds en euros atteint 2,50% en 2014. Grâce au dynamisme des marchés financiers, la rentabilité des unités de compte (UC) se situe, en moyenne, à 4,7%. Les épargnants ne s’y sont pas trompés : les UC ont représenté 20% de la collecte l’an dernier, contre 14% à 17% les années précédentes.