L’assurance-vie est un placement intéressant à plusieurs égards. Elle permet de faire fructifier son épargne, en associant rendement potentiellement élevé et possibilité de garantie du capital. De plus, ce produit bénéficie d’atouts fiscaux non négligeables.
Acheter une maison, financer les études de ses enfants, s’assurer des revenus complémentaires à la retraite ou transmettre un capital à ses héritiers… L’assurance-vie permet d’atteindre différents objectifs.
Ce placement présente de nombreux avantages, notamment celui de faire fructifier son épargne en profitant d’une fiscalité spécifique. On peut lister quatre atouts qui font la spécificité de ce produit d’épargne : sa souplesse, sa diversification qui permet d’allier sécurité et rendement, sa fiscalité, et son mécanisme de transmission.
Souplesse : une grande liquidité
Le placement préféré des Français offre une grande souplesse dans le versement des primes. L’épargnant peut choisir le rythme des versements sur son contrat. Il peut verser une forte somme en une fois, ou effectuer des versements réguliers, mensuels par exemple, afin de lisser son effort d’épargne. Enfin, l’assuré a la possibilité d’utiliser son argent quand il le souhaite, l’assurance-vie étant un produit dit « liquide ».
Diversification : des actifs variés pour conjuguer sécurité et rendement
Dans le cadre des contrats multi-supports, l’assurance-vie permet de combiner le fonds euros et les unités de compte. C’est un bon moyen pour diversifier son placement afin de trouver le bon équilibre entre sécurité et rendement.
Le capital investi sur le fonds euros est garanti et les intérêts annuels sont définitivement acquis grâce à l’effet cliquet. Les sommes versées sur les unités de compte sont investies sur des actions, des obligations ou des valeurs monétaires. Ces supports, potentiellement plus rémunérateurs mais plus volatiles, sont appréciés des épargnants qui cherchent à dynamiser le rendement de leur assurance-vie.
En 2015, selon la Fédération française des sociétés d’assurances, le rendement du fonds euros était en moyenne de 2,30 % et celui des unités de compte de 4,10 % ce qui les place tous deux au-dessus des produits d’épargne règlementée, comme le Livret A dont le taux se situe à 0,75 % depuis le 1er août 2015 (1).
Fiscalité : un cadre spécifique
Quand l’épargnant effectue un rachat total ou partiel, les produits obtenus sont intégrés dans le revenu imposable. Il peut aussi opter pour un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 35 % si son placement n’a pas encore quatre ans, ou de 15 % s’il a entre quatre et huit ans. Après huit ans de contrat, la fiscalité de l’assurance-vie devient très intéressante : les plus-values n’excédant pas 4 600 euros pour un célibataire, ou 9 200 euros pour un couple, sont exonérées d’impôt. Le taux du PFL s’élève alors 7,5 %.
A noter : des prélèvements sociaux (CSG, CRDS et prélèvements additionnels) s’appliquent sur les gains générés par un contrat d’assurance-vie.
Transmission : des avantages successoraux
L’assurance-vie permet de transmettre son capital hors succession, ce qui évite aux bénéficiaires du contrat de devoir s’acquitter de droits de mutation (2).
Un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire s’applique lorsque les cotisations ont été versées avant les 70 ans du souscripteur. Les sommes supérieures à 152 500 euros sont taxées à 20 % jusqu’à 700 000 euros et à 31,25 % au-delà de 700 000 euros.
Si l’assuré a versé des cotisations sur son contrat après ses 70 ans, le capital perçu par les bénéficiaires est cette fois-ci soumis aux frais de succession, après un abattement global de 30 500 euros (voir notre article L’assurance-vie au-delà de 70 ans : un placement intéressant).
(1) Les performances passées ne présagent pas des performances futures
(2) Les droits de mutation sont les sommes prélevées par l’administration fiscale lors d’une donation ou d’une succession.