
La rémunération moyenne de ces livrets commercialisés par les banques n’a jamais été aussi faible. Elle s’est élevée à seulement 0,53 % en mars 2016.
Ils n’ont jamais si peu rapporté. Selon les dernières statistiques de la Banque de France publiées le 3 mai 2016, le rendement moyen des livrets bancaires a encore reculé en mars dernier pour tomber à seulement 0,53 %, contre 0,57 % un mois plus tôt.
Le déclin de la rémunération de ces livrets commercialisés par les banques n’est pas nouveau. Depuis janvier 2012 où ils affichaient un taux de 2,05 %, la baisse de leur rendement moyen est quasi continue. En mars 2015, leur rémunération était déjà descendue à 0,86 %.
Un produit fiscalisé
Le taux moyen servi par les livrets bancaires apparaît d’autant plus dérisoire qu’à l’inverse des livrets d’épargne réglementée, comme le Livret A, ils ne sont pas défiscalisés. Ces produits sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) à 15,5 %. Ainsi, pour un foyer à la tranche marginale d’imposition (TMI) de 14 %, un livret bancaire n’a rapporté in fine que 0,37 % en moyenne en mars 2016. Et ce taux descend même à 0,29 % pour un contribuable dont le TMI est fixé à 30 %.
En comparaison, l’assurance-vie fait bonne figure. Si la rémunération de son support en euros s’affiche en baisse depuis plusieurs années, elle reste bien plus importante que celle des livrets bancaires. Les fonds euros ont rapporté en moyenne 2,3 % nets de frais de gestion (mais bruts d’impôt et de prélèvements sociaux) en 2015, selon l’Association française de l’assurance (AFA). Qui plus est, au bout de huit années de détention d’un contrat d’assurance vie, des avantages fiscaux s’appliquent à ce placement (Lire notre article « L’imposition des plus-values en cas de rachat »).