La majorité des Français détenteurs de produits financiers estiment que les placements doivent évoluer vers plus de risques afin d’améliorer leur rendement, selon une enquête du Cercle de l’Epargne.
Les placements sécurisés, comme les fonds en euros de l’assurance-vie, voient leur rendement s’éroder d’année en année (voir notre article « Pourquoi le rendement des fonds en euros diminue ? »). Pour obtenir une rémunération plus attractive de leur épargne, les Français doivent désormais se tourner vers des placements plus risqués, comme les actions d’entreprises. C’est l’un des principaux enseignements de l’enquête annuelle du Cercle de l’Epargne dont les résultats ont été dévoilés le 1er juin 2016.
Ainsi, 47 % des 1 003 personnes interrogées, âgées de 18 ans et plus, jugent normal que les placements évoluent vers plus de risque. Ce pourcentage grimpe à 50 % pour les détenteurs d’un Livret A et à 55 % chez les souscripteurs de produits financiers (dont le Livret A). A l’inverse, les « non-épargnants » ne sont qu’un tiers (33 %) a souhaité un accroissement des prises de risques.
En fonction des revenus
La catégorie sociale à laquelle appartiennent les sondés a une nette incidence sur leur acceptation au risque. Chez les cadres, 72 % sont favorables à un investissement sur des actifs plus risqués, tandis qu’ils sont 43 % pour les professions intermédiaires et 36 % chez les ouvriers.
Par ailleurs, 69 % des personnes interrogées disposant de revenus « supérieurs » sont portées sur le risque (69 %), contre 43 % de celles ayant de faibles revenus. La prise de risque semble donc liée à la capacité d’épargne.
L’assurance-vie multisupports plébiscitée
Les Français qui anticipent une hausse des rendements en 2016, sont paradoxalement ceux les plus prompts à investir dans des actifs risqués (66 %, contre 37 % pour ceux qui envisagent une baisse des rendements cette année). 46 % des répondants trouvent préférable de souscrire un contrat multisupports comprenant un fonds en euros et des unités de compte (UC), 42 % un contrat monosupport en euros (majoritairement investi en obligations) et 12 % un contrat monosupport en UC (majoritairement investi en actions).
Enfin, chez les personnes qui détiennent déjà une assurance-vie, le multisupports, qui offre un bon « mix » sécurité-risque, recueille 53 % des suffrages. Il est même plébiscité par 58 % des souscripteurs disposant de revenus élevés.