Selon une récente étude de l’Autorité des marchés financiers, l’assurance-vie représente 32 % du patrimoine financier des détenteurs d’épargne salariale.
Plus d’un salarié sur quatre bénéficie d’un dispositif d’épargne salariale. C’est le constat fait par l’Autorité des marchés financiers (AMF) à partir des résultats d’une étude menée par l’Institut TNS Sofres auprès de 1 868 salariés français, du 30 novembre 2015 au 11 janvier 2016 (1). Publiées par l’AMF le 2 mai 2016, les conclusions de cette enquête permettent de mieux cerner le rapport des Français à l’épargne salariale, qui représente aujourd’hui plus de 117 milliards d’euros d’encours.
Des millions de salariés bénéficient de ce type de dispositif via des plans d’épargne entreprise (PEE) et/ou des plans d’épargne pour la retraite collectifs (Perco) mis en place par leur employeur. Au total, 23 % des salariés possèdent un PEE quand 9 % disposent d’un Perco. Les montants détenus aux travers de ces deux plans « sont très inégaux », souligne l’AMF. Ils s’élèvent en moyenne à 11 900 euros pour l’ensemble des détenteurs, mais à seulement 3 900 euros pour la moitié d’entre eux. Le taux de détention d’épargne salariale se monte à 48 % dans les entreprises de plus de 500 salariés et tombe à 11 % dans celles de moins de 50 collaborateurs.
Un dispositif combiné avec d’autres placements
Les Perco et les PEE sont essentiellement alimentés par la participation, l’intéressement et l’abondement de l’employeur. Les détenteurs d’épargne salariale sont des hommes dans six cas sur dix. Il ressort de l’étude que 26 % déclarent des revenus mensuels par foyer supérieurs à 4 000 euros, contre 16 % pour l’ensemble de la population active en France. Les bénéficiaires d’une épargne salariale estiment leur patrimoine financier global à 50 000 euros en moyenne. Cette épargne représente environ un cinquième de tout ce qu’ils possèdent.
L’épargnant-salarié type apparaît comme un investisseur « plus impliqué en matière de produit financier », précise l’AMF. Il détient plus souvent des valeurs mobilières, comme des actions et des obligations, que le reste de la population. La structure de son patrimoine montre qu’il possède plusieurs produits à côté de son épargne salariale, comme un livret d’épargne et une épargne logement.
Surtout, l’épargnant-type dispose de sommes non négligeables placées dans une assurance- vie, dont le montant représente au total 32 % de son patrimoine. Un investissement conséquent qui pourrait s’expliquer par le rendement de ce placement, mais aussi par les avantages fiscaux qu’il procure.
(1) Etude TNS Sofres pour l’Autorité des marchés financiers : les Français et l’épargne salariale