
La collecte des unités de compte suit l’évolution de l’indice des 40 plus grandes capitalisations boursières de la place de Paris, montre un récent rapport de l’autorité de régulation des banques et des assurances.
C’est confirmé. Les niveaux des primes versées sur les unités de compte (UC) sont étroitement liés à l’orientation à la hausse ou à la baisse du CAC 40, montre, chiffres à l’appui, une note de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publiée à la fin du mois de mai 2016.
L’ACPR a comparé, sur une période comprise entre janvier 2009 et novembre 2015, la part représentée par les UC dans la collecte des assurances-vie « rachetables » (c’est-à-dire en excluant les contrats Madelin et les Perp bloqués jusqu’au départ à la retraite) et l’indice phare de la Bourse de Paris. Il en ressort une symétrie quasi-parfaite entre les deux courbes. Ainsi, quand le CAC 40 se situe aux alentours des 2 000 points, les unités de compte représentent seulement 10 % des versements. A 3 000 points, le pourcentage grimpe à 15 %. Il dépasse les 20 % au-delà de 4 000 points.
Effet grandissant
Si logique soit-elle, cette corrélation est doublement étonnante. Tout d’abord, l’ACPR rappelle que toutes les unités de compte ne sont pas investies dans des actions d’entreprises françaises. Certaines UC portent même sur d’autres classes d’actif comme la « pierre papier », via les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Autre tendance surprenante : l’effet du CAC 40 augmente avec le temps.
Pour l’ACPR, ce phénomène s’explique par la baisse continue des rendements des fonds en euros (voir notre article « Pourquoi le rendement des fonds en euros diminue ? ») Dès que l’indice boursier reprend des couleurs, les assurés n’hésitent plus à alimenter leurs unités de compte.