
Le gouvernement a décidé de maintenir le taux de rémunération du livret d’épargne réglementée à 0,75 % au 1er août prochain. L’écart de performance demeure important avec le fonds en euros et a fortiori les unités de compte.
Contre toute attente, la rémunération du Livret A ne va pas augmenter. Le ministre de l’Economie a annoncé le 13 juillet 2017 que le taux d’intérêt du livret d’épargne préféré des Français va demeurer inchangé, à 0,75 %.
Deux fois par an (au 1er février et au 1er août), le taux est révisé en fonction d’une formule qui prend en compte l’évolution des taux sur le marché monétaire et des prix à la consommation (hors tabac) sur une période de six mois. Si le calcul avait été respecté, la rémunération du Livret A aurait dû être fixée à 1,05 % au 1er août prochain.
Rendement net négatif
Bercy en a décidé autrement. Le ministère justifie son choix par le faible niveau des taux monétaires et par le recul de l’inflation, descendue à 0,7 % en juin.
La décision peut paraître surprenante : la rémunération de 0,75 % en vigueur depuis le 1er août 2015 constitue son plus bas depuis la création de ce placement en 1818. Avec des prix en hausse en moyenne de 1 % sur un an, le rendement net (en retranchant l’inflation) devient négatif pour les épargnants. Le taux du Livret A conditionne également le taux du Livret Bleu (distribué par le Crédit Mutuel) et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS).
Entre un et trois points de plus
Avec 1,8 % servi en moyenne l’an dernier, le rendement des fonds en euros est supérieur de plus d’un point à ceux des livrets d’épargne réglementée. Contrairement au Livret A ou au LDDS, les intérêts annuels du support en euros sont soumis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) et au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Reste qu’en dépit de cette taxation, le fonds euros s’avère plus rentable sachant qu’il n’est, lui, pas plafonné (versements maximum de 22 950 euros pour le Livret A et le Livret Bleu et de 12 000 euros pour le LDDS).
L’écart de performance s’avère encore plus important avec les unités de compte (UC). Ce support d’investissement, proposé dans des monosupports en UC ou dans des multisupports aux côtés d’un fonds euros et majoritairement composé d’actions, a délivré un rendement moyen de 3,9 % en 2016, selon les données de la Fédération française de l’assurance (FFA).
Source : http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/22566.pdf