
La responsabilité sociale des entreprises recueille les bonnes pratiques environnementales, sociales et de bonne gouvernance. Les sociétés et les organismes qui mettent en place une telle démarche doivent se l’appliquer à elles-mêmes, mais aussi à leurs fournisseurs et sous-traitants.
Pour parfaire son image, rien de tel que la RSE. Selon une étude de Reputation Institut publiée en janvier 2016, 47 % des Français estiment que la responsabilité sociale des entreprises contribue pleinement à leur réputation.
D’après le baromètre réalisé tous les ans dans 70 pays par ce spécialiste américain de la réputation, Decathlon, Seb et Bic occupent le podium des entreprises ayant la meilleure réputation RSE en France en 2017. Mais qu’est-ce, au juste, que la responsabilité sociale des entreprises, également, appelée « responsabilité sociétale des entreprises » ?
Le terme RSE englobe une série de décisions et d’actions mises en œuvre au sein des entreprises, souvent des grands groupes du CAC 40, en faveur du développement durable. Il regroupe un ensemble de bonnes pratiques dans les domaines social et environnemental.
Les sociétés qui offrent à leurs employés de bonnes conditions de travail, qui favorisent l’emploi local et la diversité, qui se montrent ouvertes au dialogue social, peuvent être qualifiées d’entreprises RSE. Concernant l’environnement, les enjeux diffèrent selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise. On ne va pas demander à un acteur de l’industrie pétrolière de lutter contre le changement climatique de la même manière qu’une société de services.
De nombreux critères
Une démarche RSE s’appuie sur les critères Environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). On y trouve aussi le bien le taux d’émission de CO2 d’une entreprise que sa consommation d’énergie, le turnover de ses effectifs ou ses mesures de lutte contre la corruption de ses salariés.
Pour les sociétés françaises employant plus de 5 000 personnes et les groupes étrangers disposant de plus de 10 000 collaborateurs en France, la RSE est devenue contraignante depuis l’entrée en vigueur de la loi du 27 mars 2017 relative « au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre ». Ce texte oblige à prévenir les risques environnementaux, sociaux et de manque de transparence dans les grandes entreprises, mais également dans leurs filiales, chez leurs sous-traitants et fournisseurs.
Une chaîne vertueuse
C’est l’une des caractéristiques de la responsabilité sociale des entreprises : elle ne s’applique pas à une entité, mais à l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement. Un fabricant de meubles engagé dans une démarche RSE se fournira en bois issus de forêts gérées de manière durable.
Une entreprise du secteur textile s’assurera des bonnes conditions de travail des employés de ses sous-traitants, y compris s’ils se trouvent à l’autre bout du monde. Cette responsabilité s’étend jusqu’à la gestion des déchets de la société. Pour les plus grandes entreprises, les actions engagées dans le cadre de la démarche RSE font l’objet d’un bilan, intégré dans le rapport annuel de gestion.
Des performances supérieures
Les entreprises « socialement responsables » tirent généralement un avantage de leurs engagements. Outre une bonne réputation, la prévention et la maîtrise des risques, le bien-être des collaborateurs, une meilleure entente avec les fournisseurs ou encore les économies réalisées sur la consommation d’énergie constituent autant de bénéfices à terme pour la société.
Selon une étude rendue publique le 7 janvier 2016 par France Stratégie, un organisme de réflexion rattaché au Premier ministre, les performances des entreprises engagées dans une démarche RSE sont supérieures en moyenne de 13 %. Enfin, il faut savoir que les sociétés sont amenées, de plus en plus, à montrer qu’elles respectent les critères socialement responsables pour pouvoir candidater à un appel d’offres public.