L’investissement en actions véhicule de nombreux clichés, le plus souvent erronés, chez les épargnants.
L’épargne en actions suscite de nombreuses idées reçues qui se révèlent généralement… fausses. Voilà l’un des enseignements de la Lettre de l’Observatoire de l’Autorité des marchés financiers (AMF), diffusée le 17 juillet 2017. Le superviseur a demandé à Kantar TNS une enquête qualitative pour mieux comprendre les freins à l’investissement en actions en France. La société d’études a interrogé 18 épargnants vivant en Ile-de-France âgés de 30 à 45 ans.
De ces entretiens de deux heures chacun, il en est ressorti une image déformée de l’épargne en actions. Les individus questionnés pensent ainsi qu’il faut détenir d’importantes sommes pour « boursicoter ». En réalité, il est possible d’acquérir un petit nombre d’actions et le montant des cours peut être inférieur à une dizaine d’euros. Pas besoin donc d’être fortuné pour investir en Bourse.
Rendement élevé sur 20 ans
Autre préjugé : il faut « s’y connaître » et disposer de beaucoup de temps. Là encore, cette assertion n’est pas juste sachant que la détention en direct d’actions est plutôt rare. Les épargnants passent généralement par des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) qui gèrent des portefeuilles d’actions. Il est possible de souscrire à des OPCVM via les unités de compte (UC) des contrats d’assurance-vie.
Enfin, toujours d’après les épargnants interrogés par Kantar TNS, l’épargne en actions est risquée et peu rentable. Pour l’AMF, le potentiel de pertes est surestimé. Quant à la performance des actifs boursiers, elle s’avère élevée sur le long terme. Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, selon les calculs du gendarme de la Bourse de Paris, les placements diversifiés en actions ont servi un rendement moyen de 5,3 % par an entre janvier 1988 et février 2017.
Une appétence pour les unités de compte
Les souscripteurs de contrat d’assurance-vie semblent avoir pris conscience de cette rentabilité. Dans une autre étude, également citée dans La Lettre de l’Observatoire de l’AMF du 17 juillet et menée auprès de 12 000 Français âgés de 15 ans et plus, 11,6 % des sondés déclarent détenir des UC majoritairement investies dans des actions. A titre de comparaison, la proportion était de 10,3 % en 2016 et seulement de 6 % en 2008.