
D’après l’association de consommateurs CLCV, les contrats d’assurance-vie distribués par les compagnies d’assurance, les mutuelles et les associations d’épargnants ont offert, entre 2009 et 2016, un rendement supérieur à celui des contrats commercialisés par les bancassureurs.
En ce qui concerne l’assurance-vie, les banquiers sont clairement moins disant. Selon une enquête de l’association de défense des consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) rendue publique le 28 novembre 2017 et basée sur l’analyse de 232 contrats, les assurances-vie proposées par les réseaux bancaires sont nettement moins performantes comparées à celles des autres acteurs du marché.
L’an dernier, le rendement moyen (net de frais, mais brut des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu) des fonds en euros commercialisés par les banques s’est établi en moyenne à seulement 1,44%, loin des 1.80 % en moyenne sur le marché.
Manque à gagner important à long terme
Si l’écart peut paraître minime, il est, en réalité, loin d’être négligeable compte tenu de l’érosion ces dernières années de la rentabilité des fonds euros consécutive à la baisse continue des taux d’intérêt des emprunts d’Etat qui constituent l’essentiel du portefeuille de ces supports garantis. Sans compter que cette différence de performance revenant tous les ans, le fossé se creuse d’année en année.
Ainsi, toujours d’après l’étude de la CLCV, le rendement cumulé enregistré entre 2009 et 2016 ressort à 22,62% pour les contrats des banques et à 27,96% pour ceux des assureurs, mutuelles, IP, courtiers et associations d’épargnants. L’écart s’élève donc en moyenne à 5,34 points sur sept ans. Comme on peut le voir, le manque à gagner pour les souscripteurs s’avère important sur le long terme.
Taux de redistribution très variables
L’information a d’autant plus son importance que les bancassureurs détenaient encore 65% du marché de l’assurance-vie en 2016, selon les dernières statistiques de la Fédération française de l’assurance (FFA) diffusées le 5 septembre 2017. En d’autres termes, les épargnants auraient intérêt à fermer leur assurance-vie souscrite auprès de leur banque pour en ouvrir une nouvelle ailleurs.
Ils doivent toutefois être vigilants : les rendements diffèrent sensiblement d’un contrat à un autre, y compris hors des banques, alerte la CLCV. Sur les 292 assurances-vie étudiées, les rémunérations servies en 2016 des fonds euros vont de 3,50% à… 0,25%. La redistribution des bénéfices varie également dans de fortes proportions. Tous acteurs confondus, le taux de redistribution est compris entre 56,3% et 107%, d’après CLCV.
Source : http://www.clcv.org/images/CLCV/Dossier_Presse_Enqu%C3%AAte_Assurance_Vie_copy.pdf