La Commission européenne a publié un plan d’action en faveur de la finance durable qui propose notamment la création d’un logo signalant les produits financiers conformes à l’objectif d’une transition vers une économie décarbonée.
Les épargnants européens vont pouvoir mettre leurs économies « au vert » plus facilement. La Commission européenne a présenté le 8 mars 2018, à Bruxelles, un plan d’action sur le financement de la croissance durable qui prévoit entre autres le lancement d’un « écolabel » destiné aux placements.
Concrètement, un logo reprenant les 12 étoiles de l’Union européenne (UE) sera apposé sur les plaquettes de présentation et autres documents d’information des produits financiers remplissant les critères de défense de l’environnement, de protection des travailleurs et de transparence dans la gouvernance des entreprises.
Des précédents
La Commission ne cache pas qu’elle s’est largement inspirée du label biologique (pour les produits issus de l’agriculture biologique) et du label écologique (pour les vêtements et produits ménagers respectueux de la planète) lancés par l’UE. Un label « écolo » pour les placements existe déjà en Autriche et dans plusieurs pays d’Europe du Nord.
A la suite de la conférence COP 21 sur les changements climatiques, organisée du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris, le label Transition énergétique et écologique pour le climat (TEEC) a été mis en place en France. Décerné après un audit mené par le centre d’études Novethic et le cabinet EY, il permet de distinguer les fonds d’investissement qui respectent le cahier des charges établi par le ministère de l’Environnement. En sont par exemple exclus d’office les fonds qui investissent dans des entreprises associées aux secteurs du nucléaire et des énergies fossiles, mais aussi celles contrevenant aux normes internationales concernant le respect des droits humains et la préservation de l’environnement.
Des besoins immenses
Avec le futur « écolabel », la Commission espère développer l’épargne « verte » et favoriser de cette manière le financement de la transition énergétique et l’instauration d’une économie durable sur le vieux continent. L’exécutif européen estime les besoins financiers à 500 milliards d’euros par an au niveau de l’Union. Il reste beaucoup à faire, sachant que les 165 fonds européens environnementaux pèsent, pour l’heure, seulement 22 milliards d’euros, selon une étude de Novethic publiée en mars 2017.
Source : http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-18-1424_fr.htm