La rentabilité des supports sécurisés a peu baissé en 2017, selon les résultats provisoires des assureurs vie.
Les fonds en euros ont servi l’an dernier un rendement plus élevé qu’attendu. Selon les données provisoires de la Fédération française de l’assurance (FFA) rendues publiques le 15 mars 2018, la rentabilité moyenne nette de frais et brute d’impôts et de prélèvements sociaux des supports garantis de l’assurance vie est ressortie à 1,8 % en 2017.
Or, si cela représente 10 centimes de moins par rapport au 1,9% de rendement moyen des fonds euros servi en 2016, cette baisse de performance est moins importante que ce qui avait été envisagé. D’après les projections du marché, il était prévu que la rémunération tombe à 1,60 %, voire à 1,50 %. Soit 30 ou 40 centimes de moins. Les experts justifiaient à l’époque cette chute par les faibles taux d’intérêt, sachant que plus de 80 % du portefeuille des fonds euros sont investis dans des obligations.
Décollecte avantageuse
Sous l’effet du ralentissement de la politique de rachats massifs de dettes souveraines et d’entreprises de la Banque centrale européenne (BCE), la rémunération des emprunts d’Etat a légèrement augmenté l’an dernier. Le taux moyen des obligations d’Etat (OAT) sur dix ans est passé de 0,5 % en 2016 à 0,8 % en 2017. En d’autres termes, les créances publiques acquises l’année dernière par les assureurs vie ont rapporté davantage qu’en 2016.
La décollecte enregistrée par les fonds euros en 2017 (les rachats ont été supérieurs aux versements de 12,8 milliards d’euros) a paradoxalement avantagé les assureurs. Avec moins de capitaux à investir, ces derniers ont été moins obligés d’acheter de nouvelles obligations, moins rémunératrices que les anciennes.
Enfin, les actions d’entreprises et l’immobilier, qui composent les autres classes d’actifs des fonds euros, ont affiché une bonne rentabilité l’année dernière.