Entre janvier et avril, 47,9 milliards d’euros ont été versés sur les contrats d’assurance vie. Soit 3 milliards d’euros de plus comparé à la même période de l’an dernier.
Le dynamisme de l’assurance-vie ne faiblit pas. Comme en mars, les cotisations (versements) ont atteint 11,8 milliards d’euros en avril, selon les données publiées le 25 mai 2018 par la Fédération française de l’assurance (FFA) qui regroupe la quasi-totalité des assureurs vie français. Les prestations (rachats partiels et intégraux, sorties en rentes, décès) se situant à 9,8 milliards d’euros en avril contre 10,2 milliards d’euros en mars, la collecte nette est passée en un mois de 1,6 à 2 milliards d’euros.
Certes, avril constitue traditionnellement une bonne période pour l’assurance-vie. Ce mois a connu une seule décollecte durant ces dix dernières années (c’était en 2012). Il n’empêche, ce résultat est à saluer car il s’inscrit dans un mouvement haussier. Depuis janvier, la collecte brute ressort à 47,9 milliards d’euros. Elle s’était élevée à 44,9 milliards d’euros sur les quatre premiers mois de 2017. En d’autres termes : les souscripteurs ont versé 3 milliards d’euros supplémentaires sur leurs contrats par rapport à la même période de l’an dernier.
Hausse de la collecte des UC
En outre, les cotisations sur les unités de compte (UC) ont atteint 14 milliards d’euros entre janvier et avril 2018, contre 12,2 milliards d’euros entre janvier et avril 2017. Les UC représentent 29 % de la collecte brute réalisée depuis le début de l’année. Soit 2 points de plus qu’il y a 12 mois. Au final, l’encours de l’assurance vie s’est élevé à 1.697 milliards d’euros au 31 avril 2018, en progression de 3% sur un an.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces performances. La reprise économique redonne des marges de manœuvre aux ménages, notamment en matière d’épargne. Les incertitudes géopolitiques, dont au premier rang le risque de sortie de l’Italie de la zone euro, pousse les Français à davantage thésauriser. La hausse continue des prix de l’immobilier décourage, voire empêche, certains foyers d’investir dans la pierre.
Enfin, avec un rendement moyen de 1,80% (net de frais de gestion, mais brut de prélèvements sociaux et d’impôts), les épargnants ont pris conscience que l’assurance-vie demeurait rentable. Avec une inflation autour des 1 %, le « placement préféré des Français » permet toujours de faire fructifier son épargne, ce qui n’est plus le cas du Livret A dont le taux de rémunération est gelé à 0,75 % jusqu’au 31 janvier 2020.
Source : https://www.ffa-assurance.fr/content/assurance-vie-collecte-nette-positive-en-avril-2018