
Les flux sur les livrets d’épargne réglementés, comme le Livret A, ont baissé au 2ème trimestre 2018 alors que, dans le même temps, ceux sur les contrats d’assurance-vie ont progressé.
Les Français boudent les livrets défiscalisés au profit de l’assurance-vie. Selon les dernières statistiques de la Banque de France (BDF) sur l’épargne des ménages rendues publiques le 6 novembre 2018, les flux (c’est-à-dire la différence entre les versements et les retraits) sur les produits d’épargne réglementés se sont élevés à 3,5 milliards d’euros au 2ème trimestre 2018, contre 5 milliards d’euros au 1er trimestre 2018. Soit une chute de 1,5 milliard d’euros en trois mois.
L’épargne réglementée regroupe le Livret A, le Livret Bleu, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret Jeune, le compte épargne logement (CEL), le plan d’épargne logement (PEL) et le plan d’épargne populaire (PEP). D’après la BDF, les flux sur les fonds en euros de l’assurance vie sont quant à eux passés, de 1,5 milliard d’euros à 6,4 milliards d’euros entre le 1er trimestre 2018 et le 2ème trimestre 2018, soit un bond de 4,9 milliards d’euros en trois mois pour ces supports sécurisés, logés dans des contrats monosupport en euros ou dans des contrats multisupports intégrant également des unités de compte (UC).
Mouvement plus net pour les UC
Cette tendance baissière pour l’épargne réglementée et haussière pour l’assurance-vie ressort également sur une période plus longue. En glissement sur quatre mois, les flux de la première sont passés de 19,2 milliards au 1er trimestre à 17,2 milliards d’euros au 2ème trimestre, tandis que ceux de la seconde ont progressé, dans le même temps, de 17,1 milliards à 20,9 milliards d’euros.
Le mouvement est encore plus net pour l’assurance-vie en UC. Les flux dans les unités de compte ont été portés, toujours en glissement sur quatre mois, de 21,8 milliards d’euros au 1er trimestre 2018 à 22,7 milliards d’euros au 2ème trimestre 2018. Ces différences semblent directement liées au niveau de rémunération offert par les placements.
Taux d’épargne en hausse
A noter : les Français sont plus « fourmis » que jamais. D’après les statistiques de la Banque de France, le taux d’épargne des ménages (la part de leurs revenus mise de côté) a atteint 14,1 % au 2ème trimestre 2018, contre 13,8 % au 1er trimestre 2018. En matière de taux d’épargne financière (en excluant les crédits immobiliers), les pourcentages sont passés de 4,3 % à 4,7 %.
Source : https://www.banque-france.fr/statistiques/epargne/epargne-des-menages