Près de six personnes interrogées sur dix voient dans l’épargne un moyen privilégié de protéger les membres de leur famille. Parmi les solutions les plus prisées : les livrets d’épargne et l’assurance-vie.
La famille reste le premier rempart face aux difficultés financières pour 85 % des Français. C’est ce qui ressort du cinquième baromètre consacré à l’argent et à l’entraide familiale, publié le 6 mai 2019 par la mutuelle d’épargne et de retraite Carac et réalisé auprès d’un échantillon de 1 000 personnes âgées de 18 à 75 ans ayant au moins un enfant, frère, sœur, parent ou grand-parent au sein de leur cercle familial actuel.
Cette aide se traduit d’abord par un don d’espèces (dans 56 % des cas), suivi par des cadeaux (42 %), un achat alimentaire (30 %) ou vestimentaire (25 %). Ce soutien bénéficie en priorité à la fratrie : dans 72 % des cas, l’aide financière est accordée aux frères et sœurs, loin devant les parents (54 %) et les enfants (50 %).
Si un répondant sur six a déjà abordé la question de la dépendance, peu ont préparé celle de leurs parents. Seuls 8 % déclarent avoir mis de l’argent de côté pour financer la perte d’autonomie de leurs ascendants, cet effort financier ayant nécessité un temps de préparation moyen de cinq ans. Par ailleurs, ils ne sont que 21 % à avoir anticipé leur propre dépendance. Dans ce cas, ils ont mis en moyenne sept ans pour la préparer.
Un don moyen de 149 euros par mois
Selon la Carac, les dons moyens effectués l’an dernier par les individus interrogés s’élèvent à 149 euros par mois, quel que soit le proche aidé. Ceux qui touchent plus de 3 000 euros par mois ont donné en moyenne 219 euros par mois, contre 98 euros en moyenne pour ceux qui gagnent mois de 3 000 euros par mois. La somme moyenne allouée aux enfants majeurs s’établit à 184 euros par mois. Là encore, l’aide est proportionnelle aux revenus des parents : elle atteint 265 euros pour ceux qui gagnent plus de 3 000 euros par mois et 114 euros par mois pour ceux disposant de moins de 3 000 euros mensuels.L’étude révèle également qu’un tiers des personnes sondées épargnent pour pourvoir aux besoins financiers de leurs proches. Les fonds sont destinés dans 59 % des cas à financer les études supérieures de leurs enfants. Dans 50 %, ils visent à aider ces derniers à payer leur permis de conduire, et dans 42 % à les soutenir dans leur premier achat immobilier.
Près de six individus interrogés sur dix considèrent l’épargne comme le meilleur moyen de protéger les membres de leur famille. S’ils sont 69 % à privilégier les livrets d’épargne dans cette perspective et 52 % se tournent en priorité vers l’assurance-vie. À noter également que le contrat de prévoyance est davantage envisagé cette année pour protéger ses proches qu’en 2018 (19% contre 13 % l’an dernier).