Plus de 30 % des ménages aisés détenteurs d’un contrat d’assurance-vie seraient prêts à souscrire à des unités de compte à condition d’être accompagnés, selon une étude du robo-advisor Nalo.
Face à la chute des taux d’intérêt, les Français « aisés » semblent davantage tentés à prendre des risques avec leur épargne. 32 % des foyers appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures (les fameuses « CSP + »), détenteurs d’un contrat d’assurance-vie, se déclarent prêts à souscrire à des unités de compte (UC), d’après un sondage publié le 5 novembre 2019*.
Contrairement aux fonds en euros, les UC n’offrent pas de garantie sur le capital. En cas de moins-values, c’est l’assuré – et non l’assureur – qui essuie la perte. D’où le peu d’appétence des épargnants pour ces supports potentiellement plus rémunérateurs que le fonds euros car partiellement investis en actions, mais nettement plus risqués car confrontés au risque de baisse des marchés. Selon le dernier rapport annuel de la Fédération française de l’assurance (FFA), présenté le 26 mars 2019, les UC représentent seulement 20 % de l’encours de l’assurance-vie.
Intérêt pour l’accompagnement
D’ailleurs, le petit tiers de CSP + intéressé par les unités de compte dit qu’il souscrirait à ces supports non sécurisés à condition d’être accompagné et de bénéficier d’un conseil personnalisé délivré par un expert. 45 % de ces chefs d’entreprise, professions libérales, ingénieurs et autres cadres sauteraient le pas si on leur assurait un rendement plus élevé.
Les « CSP – » moins aventuriers
On comprend dès lors l’importance donnée par les CSP + à l’accompagnement et au conseil sur mesure. Les classes sociales moins élevées y sont, elles, moins sensibles. Seulement 25 % des individus interrogés, tous profils confondus, souscrirait des UC s’il était accompagné et conseillé dans sa démarche. Ce qui signifie en creux que 75 % ne veulent pas aller sur ce type de support.