
Pour la première fois depuis neuf mois, les versements ont dépassé les retraits en décembre, selon les dernières données de la Fédération française de l’assurance.
L’assurance vie a fini l’année 2020 en beauté. D’après les statistiques dévoilées le 25 janvier 2021 par la Fédération française de l’assurance (FFA), qui représente la quasi-totalité des assureurs vie tricolores, les cotisations (versements) ont été supérieures de 500 millions d’euros aux prestations (rachats totaux et partiels, rentes, décès) en décembre dernier.
Si le montant peut paraître faible, il s’agit de la première collecte nette positive depuis neuf mois. L’assurance vie a, en effet, durement souffert de l’épidémie de coronavirus. Les agences des agents généraux d’assurance ayant été fermées lors du premier confinement et les Français ayant privilégié les livrets d’épargne sécurisés (Livret A, LDDS), le placement a connu des collectes nettes négatives (décollectes) en mars, avril, mai, juin et juillet, puis deux collectes nettes nulles en octobre et novembre.
Plus de cotisations et moins de prestations
Preuve d’un certain regain de l’assurance vie : la collecte brute de décembre 2020 s’est élevée à 12,8 milliards d’euros, soit un niveau supérieur à celle de décembre 2019 (11,8 milliards d’euros). Une performance qui mérite d’autant plus d’être signalée que la fin de l’année, marquée par les dépenses de Noël, est traditionnellement peu propice à l’assurance vie. Les Français semblent d’ailleurs avoir été plutôt frugaux durant les fêtes, puisque les prestations ont été moindres (12,3 milliards d’euros en décembre 2020, contre 13,2 milliards d’euros en décembre 2019).
Reste que sur l’ensemble de l’année 2020, la collecte nette ressort négative de 6,5 milliards d’euros, ce qui en fait la deuxième décollecte la plus importante de l’histoire de l’assurance vie, selon le Cercle de l’épargne. L’encours (le cumul des versements majoré des intérêts et des plus-values latentes) a fait, d’ailleurs, quasiment du surplace à 1 789 milliards d’euros (1 788 milliards en 2019).
La part des unités de compte en hausse
Seule réelle lueur à ce sombre tableau : la part des unités de compte (UC) dans la collecte brute est passée de 28% en 2019 à 34% en 2020. Il s’agit du résultat le plus élevé jamais constaté, après les 40% d’UC enregistrés en 2000.
En outre, les Français semblent avoir compris l’intérêt d’aller sur les actions (les unités de compte sont majoritairement composées de titres d’entreprises) pour profiter du rebond des cours après le krach boursier de mars. Enfin, ils savent que le rendement des fonds en euros est condamné à baisser sous l’effet de la politique de taux bas menée par la Banque centrale européenne (BCE).
Source : www.ffa-assurance.fr