
Entre 2009 et 2022, le rendement du fonds en euros est, en moyenne annualisée, plus de deux fois supérieur à la rémunération du Livret A et près de trois fois à celle des livrets bancaires, pointe une récente étude.
Qu’on se le dise, l’assurance-vie est plus rémunératrice que les livrets d’épargne sur le long terme. C’est ce qu’a montré, chiffres à l’appui, France Assureurs lors de sa conférence annuelle organisée le 30 mars 2023. La fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance a calculé que le rendement moyen annualisé s’est situé entre 2009 et 2022 à 2,3 % pour le fonds en euros, contre 1,1 % pour le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS). Le support sécurisé (le souscripteur est assuré de retrouver le cumul de ses versements, quoi qu’il arrive) de l’assurance-vie a ainsi rapporté, sur cette période, plus de deux fois plus que les deux livrets d’épargne réglementée (le taux du LDDS est aligné sur le taux du Livret A).
Le différentiel est encore plus important dès lors que le contrat d’assurance-vie contient des unités de compte (UC). Si le capital des UC n’est pas garanti par l’assureur comme pour le fonds en euros, ces supports plus risqués sont potentiellement plus rémunérateurs. En effet, les unités de compte sont majoritairement investies dans des actions (la classe d’actifs la plus performante sur le long terme), tandis que les supports en euros sont composés essentiellement d’obligations.
Un écart plus grand avec les UC
Résultat : le rendement moyen annualisé s’est élevé à 2,9 % pour l’assurance-vie en UC entre 2009 et 2022. L’écart de performance sur la période atteint 1,8 point de pourcentage par an par rapport au Livret A et au LDDS. Le fossé est encore plus abyssal avec les livrets non réglementés (dont les paramètres ne sont pas régis par l’État). Plus communément appelés livrets bancaires (car commercialisés par les banques) ou comptes sur livret (CSL), leur rémunération est librement fixée par l’établissement bancaire qui les distribuent.
Toujours d’après France Assureurs, le rendement moyen annualisé des CSL s’est situé à seulement 0,8 % entre 2009 et 2022. La différence de rémunération avec l’assurance-vie est sans appel : 1,5 point par an de moins comparé au fonds en euros et 2,1 points de moins comparé aux UC. « Sur le long terme, et chaque année depuis 2009, les contrats d’assurance-vie offrent au global une performance supérieure à celle du Livret A », écrit France Assureurs dans son étude. On peut dresser le même constat pour le LDDS et les livrets bancaires.
Source : https://www.franceassureurs.fr/wp-content/uploads/23-03-30-trame-cdp-vencours_0328.pdf