L’année 2014 s’annonce sous les meilleurs auspices pour l’assurance-vie. La collecte nette, c’est-à-dire la différence entre les cotisations (versements) et les prestations (rachats totaux et partiels, décès), s’est élevée à 1,2 milliard d’euros en juin dernier, selon les données publiées le 28 juillet 2014 par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema).
Sur les six premiers mois de l’année, les dépôts nets sur les monosupports et les multisupports ont atteint 10,3 milliards d’euros. Soit mieux que les 10,2 milliards d’euros de collecte nette enregistrés… sur les 12 mois de 2013. Depuis janvier 2014, les cotisations sont systématiquement supérieures aux prestations alors que l’assurance-vie a subi deux mois de collecte négative l’an passé. Le mois de juin 2013 avait ainsi connu une « décollecte » de 0,2 milliard d’euros et le mois de décembre 2013 était dans le rouge de 1,6 milliard d’euros.
Baisse du Livret A
La santé éclatante de l’assurance-vie contraste avec celle du Livret A. En juin, les retraits ont dépassé les dépôts de 0,13 milliard d’euros sur le livret d’épargne réglementée, d’après les statistiques diffusées le 22 juillet 2014 par la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Sur le premier semestre, la collecte du Livret A demeure toutefois positive de 2,28 milliards d’euros (contre 15,15 milliards d’euros en juin 2013).
La baisse continue de la rémunération du livret défiscalisé explique en grande partie cette situation. Alors que le taux d’intérêt du Livret A a été abaissé de 1,25 % à 1 % au 1er août, l’assurance-vie est plus que jamais compétitive avec un rendement moyen des fonds en euros de 2,80 % (net de frais de gestion et brut de prélèvements sociaux) en 2013.
Arrivée de deux nouveaux supports
D’autant que, pour l’instant, il n’est pas question de modifier la fiscalité avantageuse (abattement de 4.600 euros sur les gains pour une personne seule et de 9.200 euros pour un couple, prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 % sur les plus-values au bout de huit ans…) du placement préféré des Français.
Mieux : l’arrivée en cette rentrée de deux nouveaux supports pourrait doper encore un peu plus le marché de l’assurance-vie. L’Euro-Croissance propose une perspective de rendement plus élevée en contrepartie d’une garantie du capital à terme (au moins huit ans) et non à tout moment comme le fonds euros.
Le Vie-Génération offre, lui, un abattement de 20 % dans le cadre de la transmission de contrat de plus de 700.000 euros d’encours à condition d’être investi au minimum à 33 % dans des petites et moyennes entreprises (PME), dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI), dans l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles…) ou dans du logement social et intermédiaire.