Dans le cadre des contrats d’assurance-vie, l’objectif de la diversification au travers des supports en unités de compte (UC) est de proposer un large panel d’investissement pour aller chercher des relais de croissance dans l’économie réelle.
Comme évoqué dans notre article « Assurance-vie : comprendre les unités de compte », cette diversification peut être sectorielle, géographique, par types d’actifs et/ou de gestion.
Vous avez dit « diversification sectorielle » ?
L’assureur peut proposer un support en UC identifiable par le client en fonction du secteur d’activité.
Depuis quelques années, la « pierre papier » (placements du type SCPI, OPCI, SCI) connait un succès assez franc auprès des investisseurs français car elle leur permet d’investir dans l’immobilier sans avoir à subir les inconvénients liés à la gestion d’un bien locatif détenu en direct (choix des investissements, gestion des locataires indélicats, entretien et rénovation des biens, etc). Ces supports investissent principalement dans de l’immobilier de bureau, des centres commerciaux et des parkings voire même des concessions autoroutières.
D’autres secteurs offrant des perspectives intéressantes sont également proposés comme :
- l’eau et son (re)traitement ;
- la transformation du bois et la gestion des forêts ;
- les énergies renouvelables (hydraulique, solaire et éolien) ;
- l’industrie pharmaceutique ou le luxe…
Vous avez dit « diversification géographique » ?
L’assureur va dans ce cas proposer un support en UC identifiable par le client en fonction du pays.
Ces derniers années se sont les BRICS (en anglais : Brazil, Russia, India, China, South Africa) et plus généralement les économies émergentes (Amérique Latine, Europe de l’Est, Asie du Sud-Est) ou en voie d’émergence (Europe orientale, Afrique du Nord et Moyen-Orient notamment) qui offrent une ouverture économique au reste du monde (notamment au capitaux), des transformations structurelles et institutionnelles de grande ampleur (maintien de la démocratie même en cas d’alternance politique) et un fort potentiel de croissance.
Vous avez dit « diversification par type d’actifs » ?
L’assureur va dans ce cas proposer un support en UC identifiable par le client en fonction de l’actif majoritaire qui le compose.
Les actifs détenus par les supports en UC sont de différentes natures, il peut s’agir :
- de titres monétaires ;
- d’obligations (d’Etats, on parle alors de dette souveraine ; d’entreprises, etc.) ;
- d’actions ;
- de biens immeubles ;
- des matières premières ;
- de parts d’autres supports en UC.
Voir à ce sujet notre article « Assurance-vie : qu’est-ce que le contrat multisupports ? ».
Vous avez dit « diversification en fonction de la gestion » ?
Il existe deux grands types de gestion :
- La gestion passive ou indicielle : ce type de gestion était majoritaire à la fin des années 90. Le support en UC se « contente » de répliquer un indice de référence. Un indice est un panier de titres qui permet de donner une tendance en temps réel sur un secteur économique, un pays, etc. Les indices nationaux sont certainement les plus connus (le DAX en Allemagne, le CAC40 en France, le DOW JONES aux USA, le NIKKEI au Japon).
- La gestion active : dans ce cas, il existe bien évidemment un « benchmark » c’est-à-dire une politique d’investissement qui fait référence à un ou plusieurs indices. Toutefois, le gestionnaire a, dans ce cas, toute liberté d’investir sur l’ensemble des titres de l’indice ou seulement quelques-uns et de fait, de ne pas respecter la pondération des titres prévue par l’indice de référence.
Ces derniers temps, on parle aussi de gestion flexible. Dans ce cadre encore plus souple, le gestionnaire peut sortir complètement d’un marché vers une valeur refuge (or, pétrole, bon de la Fed, etc.) en fonction de ces anticipations et inversement, privilégier seulement quelques supports à fort potentiel.