Petite mise au point sur cinq règles concernant l’assurance-vie.
Mon épargne est bloquée pendant huit ans.
Je peux souscrire plusieurs contrats.
Contrairement au Livret A ou au Plan d’épargne logement (PEL), il est possible de cumuler plusieurs assurances-vie. L’épargnant peut par exemple détenir deux contrats mono-support, l’un en euros, l’autre en unités de compte (UC), comme posséder une assurance-vie multi-supports et un contrat ne comprenant qu’un fonds en euros à côté. En outre, à l’inverse des livrets d’épargne réglementée, les versements sur ce placement ne sont pas plafonnés et sont donc illimités.
Le capital versé sur mon contrat est garanti.
Tout dépend de la nature du contrat. S’il s’agit d’un mono-support en euros, le capital investi est garanti et les intérêts accumulés chaque année sont sécurisés. En revanche, les sommes placées sur des unités de compte, dans le cadre d’un contrat multi-supports ou mono-support en UC, ne sont pas garanties par l’assureur et varient à la hausse et à la baisse en fonction de l’évolution des marchés financiers. Quant au fonds euro-croissance, apparu en 2014, il offre une garantie du capital totale ou partielle (à hauteur de 80% minimum) mais seulement à l’issue d’une période de détention du contrat d’au moins huit ans.
Je peux investir en Bourse.
L’assurance-vie permet d’acquérir des actions d’entreprises cotées, en plaçant son argent sur des unités de compte. Elles sont détenues notamment via des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Investir dans des actions, réputées plus rémunératrices que les obligations du fonds en euros, permet de dynamiser son contrat et d’espérer en obtenir des gains plus élevés.
La fiscalité de l’assurance-vie n’est pas favorable.
Malgré quelques évolutions ces dernières années, la cadre fiscal de l’assurance-vie reste attractif. Passé huit ans de détention de son placement, lors d’un rachat partiel ou total de son contrat, les gains obtenus sont exonérés d’impôts s’ils n’excèdent pas 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple soumis à une imposition commune. Au-delà de ces montants, les sommes sont intégrées au barème de l’impôt sur le revenu ou sont imposées au taux de 7,5 % si vous optez pour le prélèvement forfaitaire libératoire. Dans tous les cas, les gains restent soumis aux prélèvements sociaux, qui s’élèvent à 15,5 %.
Au décès du souscripteur du contrat, la fiscalité de l’assurance-vie est également avantageuse. Les versements effectués avant les 70 ans de l’assuré bénéficient d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire du placement. Pour ceux effectués après 70 ans, un abattement global de 30 500 euros, c’est-à-dire commun à tous les bénéficiaires, s’applique. Lire aussi notre article : « Quelle fiscalité pour l’assurance-vie en cas de décès ? »