Plus de la moitié des épargnants pensent qu’investir dans des actions d’entreprises constitue une bonne idée pour diversifier ses placements, selon le premier baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’Autorité des marchés financiers.
D’après la première édition du baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’Autorité des marchés financiers (AMF), publiée le 7 février 2018 et réalisée auprès de 1.200 personnes âgées de 18 ans et plus, 56 % des individus interrogés estiment qu’investir dans des actions constitue « une bonne idée » pour diversifier ses placements.
Mieux : 44 % des sondés jugent les placements en titres d’entreprises comme les supports les plus intéressants sur le long terme. On y trouve notamment les unités de compte* (UC) de l’assurance-vie.
Hausse du taux de détention
Un tiers des déclarants se disent intéressés par la Bourse et un autre tiers accepterait une certaine prise de risque dans la perspective de meilleurs rendements. Toujours d’après le baromètre de l’AMF, la performance nette de frais et de fiscalité du Livret A s’est élevée, sur dix ans, en moyenne à 1,3 % par an, contre 2,7 % par an pour les actions. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures mais il s’agit d’un différentiel non négligeable de 1,4 point.
Les Français ont, semble-t-il, pris conscience de cet écart de rémunération. Le taux de détention d’actions d’entreprises dans la population française a sensiblement augmenté l’année dernière, passant de 7,6 % en 2016 à 8,7 % en 2017, souligne l’AMF qui s’appuie sur les résultats d’une enquête de l’institut de sondage Kantar TNS.
Déficit de confiance
Pour autant, le retour en grâce de la Bourse demeure fragile. 52 % des personnes interrogées refusent tout risque sur leurs placements, même si cela signifie qu’elles vont percevoir un rendement potentiellement plus faible, relève également le baromètre de l’AMF. Et 64 % des sondés estiment avoir « peu » ou « pas du tout » confiance dans la Bourse, pointe le gendarme de la place financière parisienne.
* Les unités de compte comportent un risque de perte en capital.