Sous l’effet de la bonne santé de la Bourse, les unités de compte majoritairement investies en actions ont affiché un rendement moyen de 5 % l’an dernier.
La rentabilité des unités de compte (UC) de l’assurance-vie a été au beau fixe en 2017. Elle a atteint 5 % en moyenne, d’après les données provisoires dévoilées le 15 mars 2018 par la Fédération française de l’assurance (FFA), qui regroupe la quasi-totalité des assureurs vie français.
A titre de comparaison, le rendement moyen des fonds en euros, l’autre support d’investissement de l’assurance-vie, s’est élevé à seulement 1,8 % l’an dernier, toujours selon la FFA. La bonne performance des UC résulte du dynamisme des marchés financiers. Essentiellement investies en actions d’entreprises, les unités de compte profitent pleinement de la hausse de la Bourse.
28 % des versements effectués sur les UC
Le phénomène n’a pas échappé aux épargnants. Alors que les cotisations ont baissé l’an passé de 11 % sur les fonds euros, elles ont bondi dans le même temps de 35 % sur les UC. Du coup, les versements sur les unités de compte ont représenté 28 % de la collecte brute de l’assurance vie en 2017, contre 20 % en 2016.
Mieux : c’est grâce aux UC que les cotisations de l’assurance-vie ont finalement été supérieures aux prestations (rachats totaux et partiels, rentes, décès) de 7,2 milliards d’euros en 2017. En effet, la collecte nette des unités de compte a été positive de 20 milliards d’euros l’année dernière, tandis que les fonds euros ont, eux, subi une décollecte de 12,8 milliards d’euros l’an passé.
Moins de peur du risque
En d’autres termes, les souscripteurs seraient en train de délaisser petit à petit les fonds en euros sécurisés (le capital est garanti par l’assureur), mais peu performants, au profit des UC non garanties mais potentiellement plus rémunératrices. Une petite révolution chez les épargnants français, connus pour leur attachement à la sécurité.
Preuve de cette plus grande prise de risque : les provisions mathématiques des unités de compte ont progressé de 10 % l’année dernière pour atteindre 336 milliards d’euros. Du coup, les UC représentent désormais 20 % de l’encours de l’assurance vie évalué à 1.676 milliards d’euros au 31 décembre 2017, contre 19 % en 2016.