
La performance des fonds d’investissement constitués de titres d’entreprises cotées a largement dépassé l’an dernier celles des fonds obligataires et des fonds monétaires.
Il fallait clairement investir dans des fonds actions l’années dernière. Selon les données de la Banque de France dévoilées le 17 février 2025, les organismes de placement collectif (OPC) – c’est-à-dire les sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) et les fonds communs de placement (FCP) – composés d’actions d’entreprises cotées en Bourse ont délivré une performance moyenne de 10,3 % en 2024.
C’est 6 points de pourcentage de plus que la performance servie l’an passé par les OPC obligataires (4,3 %). Comme leur nom l’indique, ces fonds sont constitués d’un panier d’obligations, des créances de moyen et long termes émises par des entreprises, des États et des collectivités locales sur les marchés financiers.
Un rendement lié au niveau de risques
L’écart de rémunération est encore plus important avec les OPC monétaires. Ces fonds, investis dans des titres de créance à court terme (bons du Trésor émis par les États, certificats de dépôt émis par les banques, billets de trésorerie émis par les entreprises), ont enregistré une performance moyenne de seulement 3,9 % en 2024, soit 6,4 points de moins que les fonds actions.
Sans conteste, les OPC actions, qui bénéficient du dynamisme des marchés financiers, ont donc été nettement plus rémunérateurs l’an dernier comparés aux OPC obligataires et aux OPC monétaires. Cette différence de performance est, somme toute, normale, sachant que les fonds actions sont beaucoup plus risqués que les fonds obligataires où le risque de perte est faible et que les fonds monétaires où il est quasiment nul. Cela montre que plus un actif présente un risque de moins-values et plus il est potentiellement performant.
Les ETF, encore plus rémunérateurs
À noter : au sein des fonds actions, la Banque de France a distingué les ETF (pour « Exchange trade funds » que l’on peut traduire, en français, par « fonds négociés en Bourse »). Ces fonds, qui répliquent la composition des indices boursiers (c’est pourquoi on parle aussi de « fonds indiciels » ou de « trackers », qui signifie « suiveurs »), ont affiché l’année dernière une performance moyenne de 17,7 % !
L’écart de rémunération atteint alors 13,4 points de pourcentage avec les fonds obligataires, et même 13,8 points avec les fonds monétaires. Les parts de fonds actions et d’ETF peuvent être placées dans un compte-titres, un contrat d’assurance vie, un plan d’épargne retraite (PER) ou un plan d’épargne en actions (PEA). Les parts de fonds obligataires et de fonds monétaires peuvent être logées dans tous ces placements, à l’exception du PEA puisque ces OPC ne contiennent pas d’actions.
Source : https://www.banque-france.fr/fr/statistiques/epargne/performance-des-opc-france-2024-12