Le taux d’épargne de nos concitoyens est nettement plus élevé que celui des Italiens, des Espagnols et des Britanniques. Seuls les Allemands thésaurisent davantage, selon la Banque de France.
Les Français n’en finissent pas de mettre de l’argent de côté. D’après la dernière enquête trimestrielle de la Banque de France datée du 30 avril 2015, le taux d’épargne des ménages est passé de 15,1 % de leur revenu brut disponible en 2013 à 15,5 % en 2014. Une augmentation de 0,4 point sur un an est loin d’être anodine en cette période de crise économique et de perte de pouvoir d’achat.
L’assurance-vie en tête
D’ailleurs, en comparant les données du quatrième trimestre 2014, force est de constater que l’Hexagone se situe au-dessus de la moyenne européenne. Alors que le taux d’épargne a atteint 15,4 % fin décembre, il s’est élevé à 11 % en Italie, à près de 9,5 % en Espagne et aux alentours de 6 % seulement au Royaume-Uni. Il n’y a que l’Allemagne qui fait mieux avec un taux d’épargne d’un peu moins de 17 %.
Dans le détail, c’est essentiellement l’assurance-vie et l’épargne retraite qui tirent les chiffres vers le haut en France. Quelques 57,2 milliards d’euros ont été versés l’an dernier dans les contrats monosupport en euros, contre 35 milliards en 2013. L’encours des fonds euros est ainsi passé de 1.624 à 1.643 milliards d’euros entre le troisième et le quatrième trimestre 2014.
Percée des UC
Même les supports en unités de compte (UC) ont été plébiscités alors qu’ils sont davantage risqués (le risque de moins-value est porté par l’assuré). Le montant des cotisations fait plus que doubler : de 3,3 milliards d’euros en 2013 à 7 milliards d’euros en 2014.
Toutefois, l’encours des UC sur le dernier trimestre augmente peu (de 259,1 à 259,4 milliards), preuve que les souscripteurs ont effectués des rachats. Une manière, sans doute, de s’assurer de profiter de ses gains.