Malgré des taux d’intérêt des dettes souveraines qui ne cessent de baisser (au point d’être entrés en territoire négatif depuis cet été pour les emprunts d’État français), les épargnants n’en délaissent pas pour autant les produits obligataires, comme les fonds en euros de l’assurance-vie. C’est ce que montre notamment un sondage diffusé le 10 octobre 2019 et réalisé pour le compte de l’Association professionnelle des entreprises de conseil en investissement (Apeci) et le quotidien économique Les Échos.
Selon cette étude menée auprès de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus, 77 % des individus interrogés déclarent ne pas vouloir se tourner davantage vers des placements plus risqués pour un meilleur rendement. Cette attitude peut d’autant plus étonner que les Français semblent avoir compris que la remontée des taux n’est pas pour demain. 51 % des sondés pensent même que, s’ils restent négatifs, les banques vont finir par taxer l’argent déposé sur les comptes bancaires.
Se protéger avant tout des « coups durs »
En vérité, si les épargnants français continuent à privilégier les placements garantis alors qu’ils rapportent moins, c’est parce qu’ils recherchent avant tout la sécurité. Pour 39 % des répondants, il s’agit du critère le plus important, devant la disponibilité des fonds (32 %). La performance n’arrive d’ailleurs qu’en troisième position (17 % des réponses). Cette quête de la sécurité est somme toute logique, sachant que 51 % des Français épargnent ou envisagent d’épargner pour se protéger des aléas potentiels de leur situation économique personnelle.
Autre enseignement de l’étude : parmi les 71 % de Français qui épargnent, une part non négligeable thésaurise massivement. 29 % des épargnants tricolores mettent de côté, chaque mois, l’équivalent de plus de 20 % de leurs revenus (dont, pour 8 %, au moins 50 % de leurs revenus). Sans surprise, 42 % d’entre eux sont cadres, 36 % sont diplômés du supérieur et 33 % vivent dans l’agglomération parisienne.
Source : odoxa.fr