
Un peu plus d’un quart des personnes interrogées disent avoir confiance dans les placements en actions, contre 21% un an plus tôt, selon le dernier baromètre de l’Autorité des marchés financiers.
La Bourse fait moins peur aux épargnants français. Selon la 4ème édition du Baromètre de l’épargne et de l’investissement, rendu public le 16 décembre 2020 par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et réalisé auprès de 1 206 individus âgés de 18 ans et plus, 26% des personnes interrogées disent avoir confiance dans les placements investis en actions d’entreprises. Soit 5 points de plus qu’en 2019.
Le pourcentage est un peu plus élevé chez les hommes (33%). Le ratio est encore plus important (41%) chez les sondés disposant d’un patrimoine financier supérieur à 30 000 euros. Un résultat somme toute logique, si l’on estime que les personnes aisées peuvent plus facilement faire face à d’éventuelles moins-values.
Recherche de performance
« Les principaux facteurs de confiance envers les placements en actions sont la possibilité de bénéficier des performances économiques des entreprises et l’idée que c’est la meilleure solution pour faire fructifier son épargne à long terme », analyse l’AMF. La moitié des répondants (51%) pensent que ce type d’investissement a été rentable au cours des cinq dernières années, dont 7% estiment même qu’il a été « très rentable ».
Une bonne impression puisque les détenteurs d’actions (8% du panel) déclarent à 83% que leur placement a été rentable, dont 18% « très rentable ». Les personnes qui pensent que les actions ont performé ces cinq dernières années évaluent le rendement moyen à 4% par an. Les détenteurs d’actions ont fixé la rémunération moyenne à 4,9% par an et même au-delà de 5% par an pour 36% d’entre eux.
La crise sanitaire et économique engendrée par l’épidémie de Covid-19 semble avoir diminué leurs attentes. Pour les cinq prochaines années, 40% des déclarants estiment le rendement annuel moyen à 3,6%. Du côté des détenteurs d’actions, 76% l’attendent à 4,6%. Ce qui, quoi qu’il en soit, est largement supérieur au taux d’intérêt du Livret A (0,5%) et à la rémunération moyenne des fonds en euros de l’assurance vie.
Les jeunes intéressés par les actions
Pour autant, à peine 21% des sondés envisagent d’investir dans un placement en actions – comme un compte-titres, un plan d’épargne en actions (PEA) ou une unité de compte (UC) de l’assurance vie – dans les douze prochains mois. Une proportion quasi-identique à l’année précédente (20%). Autre constat : 38% des répondants possédant un patrimoine financier supérieur à 100 000 euros disent vouloir franchir le pas en 2020, contre 50% en 2019. La chute des marchés boursiers provoquée par le premier confinement a dû, là aussi, atténuer leurs intentions d’investissements.
Les jeunes ont une appétence au risque plus grande : 33% des 25-34 ans veulent investir dans les actions. Autre bonne nouvelle : 71% des « boursicoteurs » souhaitent augmenter leur exposition aux marchés financiers. Et si plus de la moitié des personnes interrogées n’ont pas confiance dans les actions, c’est 8 points de moins par rapport à 2019.
Source : www.amf-france.org